Histoire d’un joyau du Sud-Ouest
Du Moyen-Âge aux années 1900
Du Moyen-Âge aux années 1900
LES DÉBUTS DE L’AIL EN LOMAGNE
On trouve en France des traces de la culture de l’ail remontant au Moyen-Âge. Les Gaulois en étaient friands, affirment même les historiens.
« Il est faux de prétendre, comme le veut une légende tenace, que ce furent les Croisés qui ramenèrent l’ail d’Orient. S’il est vrai que Louis le Pieux, fils de Charlemagne, en ordonna la culture dans les jardins royaux, et sur les conseils de son médecin, l’ail était connu des Gaulois qui le cultivaient avec bonheur et en faisaient une grosse consommation ». Jean-Paul CLEBERT, Le livre de l’ail, Ed.Barthélemy
L’ail a trouvé en Lomagne des conditions favorables à sa culture : sols argilo-calcaires, climatologie favorable. Traditionnellement, la culture de l’ail en Lomagne était destinée à la consommation familiale et locale.Un érudit local, Pierre Gairin, signale qu’en date du 6 septembre 1265, il est fait mention de redevances sur le jardinage concernant la culture des poireaux, ail, oignons, choux et fèves d’après l’analyse faite par l’Abbé Galabert des « coutumes du village de Gariès ».Bulletin du comité des travaux historiques de 1896 / p.567, article 14
L’AIL, UNE PLANTE CHÈRE À LA LOMAGNE
Dans un recueil des statistiques agricoles datant de 1868, Louis Taupiac mentionne l’intérêt économique de la culture de l’ail sur le Tarn-et-Garonne : « L’ail, si discrédité par les gourmets du Nord, est une plante chère à notre agriculture ».L’étude à laquelle Louis Taupiac fait référence est extraite du Mémoire sur la culture de l’ail de M. Rossel, mémoire couronné par la Société des Sciences, Agriculture, Belles-Lettres de Montauban en 1864.
De 1900 à 1950
De 1900 à 1950
L’IMPORTANCE DE LA CULTURE DE L’AIL EN LOMAGNE
La culture de l’ail occupe, déjà à cette époque, une place importante à Beaumont où l’on recense, en 1902, 80 hectares réservés à sa culture. Comme l’indiquent les statistiques agricoles annuelles, la culture de l’ail n’a cessé de progresser en Lomagne au cours du XXème siècle (Source : Statistiques agricoles annuelles/journée de mobilisation de la Direction des Services Agricoles de Tarn-et-Garonne).
Dans un rapport de 1912 sur les primes d’honneur de l’arboriculture et de l’horticulture dans le département du Tarn-et-Garonne, Monsieur Bachala, professeur d’Agriculture adjoint à la Direction des services agricoles de Tarn-et-Garonne écrit au sujet de l’ail : « ce légume est l’objet d’une consommation très abondante dans le département. Aussi, la culture se fait sur une assez grande échelle » (Source : Archives départementales du Tarn-et-Garonne/Montauban).
VERS UNE RECONNAISSANCE OFFICIELLE DE LA DÉNOMINATION « AIL BLANC DE LOMAGNE »
A partir de 1958, le syndicat des producteurs d’ail se mobilise pour produire un ail de qualité et le sélectionner sur la base de critères qualitatifs.
En 1965, une normalisation de l’ail portant notamment sur une classification par catégorie, calibre, aspect visuel des bulbes est devenue obligatoire pour les échanges communautaires et, au 1er juillet 1969, pour le marché intérieur. Cette année-là, le marché de Beaumont, qui ne cesse de s’étendre, est déplacé et se tient désormais en partie sous un marché couvert.
D’un point de vue technique, les méthodes de culture n’ont cessé d’évoluer : des études visant à améliorer les techniques de production ont été menées dès le début des années 1960 avec la création du CETA (Centre d’Études Techniques Agricoles). Elles ont permis de développer la mécanisation des plantations, la mécanisation de la récolte et les techniques de séchage.
De 1950 aux années 2000
De 1950 aux années 2000
Des années 2000 à nos jours
Des années 2000 à nos jours
Face à une forte concurrence des importations d’ail en provenance de Chine (premier producteur au niveau mondial) les producteurs s’orientent vers une démarche qualité permettant d’identifier le terroir et de garantir l’origine. En 2008, fort d’une réputation et d’un savoir-faire, l’ail blanc de Lomagne obtient avec l’IGP (Indication Géographique protégée) une reconnaissance officielle au niveau européen. Son enregistrement en IGP par l’Union européenne permet de protéger la dénomination « ail blanc de Lomagne ».
